Kyste de l’ovaire

Type 1 – Kyste liquidien pur

  • Anéchogène
  • Parois fines
  • 3 à 10 cm voire plus. En dessous c’est un follicule
  • S’assurer qu’il est liquidien pur
  • Pas de vascularisation au doppler
  • Très souvent kyste folliculaireT1
  • Parfois,
    • Cystadénome séreux uniloculaire sans végétation
    • Cystadénome mucineux uniloculaire
  • DD
    • Hydrosalpinx ancien
    • Kyste paratubaire (pas de cône de parenchyme ovarien associé !)
    • Pseudo-kyste péritonéal (triangulaire)
  • CAT
    • > 3 cm & < 6 cm : surveillance à 3 cycles
    • > 6 cm : chir
    • > 3 cm & ménopausée : chir

 

Syndrome des ovaires polykystiques

  • 2 parmi les 3 critères suivants :
    • Troubles du cycle menstruel : aménorrhée ou spanioménorrhée (moins de 8 cycles par an)
    • Hyper androgénie clinique (hirsutisme, acné, alopécie) et/ou biologique (↑ testostérone)
    • Échographie ≥ 24 follicules de 2-9 mm de diamètre
  • Autre définition
    • Surface de l’ovaire : > 5,5 cm²
    • Volume de l’ovaire : > 7 cm3
    • ≥ 12 foll. de 2 à 9 mm
    • Hypertrophie du stroma
    • Hyperéchogène

 

Type 2 – Kyste multiloculaire

  • Parois fines
  • Cloisons fines
  • Pas de nodule solide
  • Pas de végétation sur les parois
  • Parfois des échos dans le contenu
  • Doppler : flux dans les parois
  • DD
    • Cystadénome mucineuxT2
    • Cystadénome séreux multiloculaire
    • Kyste lutéal hémorragique avec des cloisons de fibrine, aspect en filet de pêche
    • Kyste lutéal
    • Paroi hypervascularisée (type basse résistance)
    • Contenu mixte AVASCULAIRE
    • Caillots + cloisons de fibrine + sang lysé
    • Grande variabilité dans le temps
    • CAT
    • Mucineux et séreux : chir
    • Kyste lutéal hémorragique : contrôle à 2-3 mois à J6-J10

 

Type 3 – Kyste endométriosique (endométriome)

Échographiet3
  • Aspect évolue dans le temps
  • Début : nodule à contenu finement échogène, fin piqueté, paroi fine, renforcement postérieur, pas de codage doppler
  • Ensuite : contours anguleux, kystes attirés et
    déformés, paroi devient mesurable
  • Possible dépôts cruoriques en hyper-écho, déclives dans le kyste, sédimentant (pathognomonique d’endométriome)
  • Aspect festonné des parois, micronodules hyperéchogènesEndométriome
  • Organe voisins / ovaire, immobiles, fixés,
    « kissing ovaries» (les ovaires se rapprochent)
  • Signes négatifs : pas de cloison, végétation ou nodule. Pas de flux doppler
  • Compter les follicules adjacents
  • Aller chercher de l’endométriose à distance
IRM
  • Endométriome typique
    • Hyper T1 ≥ à celui de la graisse
    • Persistant sur les séquences FSEndométriome
    • Hypo signal T2 « shading »
  • Niveaux
  • Caillots intra kystiques (NON vascularisés)
  • Paroi épaisse fibreuse
  • Forme non arrondie par adhérence
  • Décidualisation
  • DD
    • Kyste hémorragique du corps jaune, mais évolution d’aspect en maille et
    • Kyste dermoïde à composante sébacée importante, rechercher Ca++ et phanères
    • kyste de Tarlov…
    • Méningocèle
    • Cystadénome séreux ou mucineux

 

 Type 4 – Kyste contenant des végétations

  • Végétations
  • Bénin vs borderline
  • Codage Doppler
  • Signe du croissant :
    • Parenchyme ovarien normal avec ses follicules (élimine souvent une tumeur primitive qui atteint l’ensemble du parenchyme ovarien)
  • Étiologie
    • Cystadénome séreux uniloculaire avec végétationst4
    • Cystadénome séreux uniloculaire Border Line (avec végétations)
    • Cystadénocarcinome séreux
  • DD
    • Caillot (pas de flux en doppler énergie)
  • CAT
    • Borderline : annexectomie (et souvent bilatérale…)
    • Chir

 

Type 5 – le kyste à parois / cloisons épaisses ou nodule solide

  • Épaississement pariétal très vascularisé
  • Nodule
  • Contenu hétérogène
  • Très vascularisé en Doppler
  • Jamais bénint5
  • Souvent séreux borderline, adénocarcinome endométrioïde
  • DD
    • Kyste lutéal hémorragique (pas de codage Doppler)
    • Kyste dermoïde = tératome matures kystique
      • Kyste
      • Nodule de Rokitansky
      • Cheveux (stries linéaires)

 

Type 6 – Tumeur ovarienne solide pure

  • Syndrome de masse
  • Mobile ou pas ? (utilité de la palpation abdominale per opératoire)
  • Doppler intra-tumoral
  • Compléter par une IRM
  • Étiologie
    • Tératome mature kystique (dermoïde)t6
    • Fibrome
    • Tumeur de la granulosa
    • Cancer primitif de l’ovaire
    • Métastase ovarienne
  • DD
    • Myome sous séreux pédiculé
  • CAT
    • Chir
Score O-RADS-IRM
Le score O-RADS-IRM classe en 5 catégories de risque de malignité les masses annexielles considérées complexes ou indéterminées en échographie.
Le score O-RADS IRM 1 correspond à l’absence de lésion annexielle (disparition de la lésion en IRM ou présence d’une lésion non annexielle).
Le score O-RADS IRM 2 correspond à des lésions bénignes avec un faible risque de malignité (VPP < 2%). Il s’agit soit de lésion liquidienne pure (cystadénome séreux bénin, kyste folliculaire), graisseuse majoritaire (tératome mature) ou endométriosique (endométriome) (Figure 1) ou bien de lésion avec une portion tissulaire en hyposignal T2 et hyposignal diffusion. Pour rappel, une portion tissulaire est définie en IRM comme des cloisons irrégulières, un nodule mural, des végétations ou une masse solide (>80% de portion tissulaire) se rehaussant après injection de gadolinium. Ces lésions O-RADS IRM 2 ne nécessitent pas de suivi particulier.
Le score O-RADS IRM 3 correspond à des lésions probablement bénignes (VPP<5%). Il s’agit soit de lésions liquidiennes dont le contenu n’est pas strictement liquidien pur, graisseux majoritaire ou endométriosique, soit de lésions liquidiennes multiloculaires ou bien de lésions avec une portion tissulaire se rehaussant selon une courbe de type 1 (rehaussement initial moins important que le myomètre avec une augmentation progressive et faible sans plateau) (Figure 2). Les lésions O-RADS 3 nécessitent une surveillance rapprochée par échographie ou IRM afin de vérifier la stabilité de la taille sur 2 ans. 
Le score O-RADS IRM 4 correspond à des lésions indéterminées en IRM (VPP de 5 à 95 %).  Il s’agit de masses avec portion tissulaire et une courbe de rehaussement de type 2 (rehaussement initial non pré décalé par rapport au  myomètre avec une augmentation progressive et modérée avec plateau). Pour le score O-RADS IRM 4, il est primordial de donner des orientations anatomopathologiques car il peut s’agir de lésions bénignes, malignes ou borderline débouchant sur une prise en charge différente. Ces lésions O-RADS IRM 4 nécessitent une prise en charge chirurgicale dans un centre de référence.
Le score O-RADS IRM 5 correspond à des lésions de risque de malignité très élevé (VPP >95%). Le score 5 est lié soit à la présence d’implants péritonéaux soit à la présence d’une portion tissulaire avec une courbe de type 3 (rehaussement initial pré décalé par rapport au  myomètre avec augmentation importante et plateau) (Figure 3). Ces lésions nécessitent de réaliser un bilan d’extension par un TDM thoraco abdomino pelvienne et une prise en charge chirurgicale dans un centre de référence avec indication théorique de cyto-réduction d’emblée.

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